Les labels sont devenus monnaie courante dans divers secteurs, assurant la qualité et la conformité des produits tels que l’Appellation d’Origine Protégée (AOP) pour les aliments ou Energy Star pour les appareils électroniques. À l’heure où les préoccupations des artistes concernant l’utilisation non rétribuée de leurs créations par des outils tels que ChatGPT ou Midjourney sont de plus en plus présentes, l’idée d’un label spécifique pourrait répondre à cette problématique.
Lire aussi : Innovation – L’arme secrète de Tesla pour le futur
Fairly Trained, un label pour la transparence
L’enjeu de savoir si une IA générative a été formée en utilisant des créations sous copyright sans le consentement de leurs auteurs est complexe. Alors que certains géants du secteur justifient cette pratique, d’autres entreprises cherchent des approches plus « équitables » en respectant les droits des licences ou en utilisant du contenu du domaine public ou sous licences libres.
Pour identifier les acteurs respectant ces principes, Fairly Trained a été créée. Cette organisation à but non lucratif vise à examiner les données d’entraînement des entreprises demandant son label. Ce dernier certifie qu’une IA a été formée de manière « équitable », permettant aux utilisateurs de choisir des outils en accord avec leurs valeurs.
Actuellement, neuf intelligences artificielles génératives, dont huit spécialisées dans l’audio et une dans l’image, ont obtenu la certification de Fairly Trained. Parmi elles, Beatoven.AI, Boomy, BRIA AI, Endel, LifeScore, Rightsify, Somms.ai, Soundful et Tuney.
Des IA respectueuses du droit d’auteur grâce à ce label ?
Les fondateurs de Fairly Trained, soutenus par des personnalités telles que Maria Pallante, PDG de l’Association of American Publishers, Tom Gruber, cofondateur de Siri, et Max Richter, compositeur, souhaitent promouvoir des « IA respectueuses du droit d’auteur ». Le créateur de Fairly Trained, Ed Newton-Rex, anciennement responsable du développement chez Stability AI, estime que son ancien employeur exploite les créateurs en utilisant leurs œuvres sans rétribution.
Lire aussi : Innovation – La lentille du futur pour nous aider à faire l’expérience du Metaverse
Bien que l’adoption de ce label par les géants de l’industrie soit incertaine, Newton-Rex affirme que le système peut être mutuellement bénéfique pour tous. Pourtant, son succès pourrait dépendre d’une action politique plus robuste que l’AI Act européen, alors que des batailles juridiques sur l’utilisation des œuvres sous copyright se poursuivent dans le monde entier.